Vous avez franchi le seuil de notre Eglise : Soyez les bienvenus ! L'Eglise protestante est méconnue par la grande majorité des Belges. Et c'est bien connu, ce qui est inconnu fait un peu peur…
Ce site a pour but de vous aider à mieux nous connaître.
Dès les premiers frémissements de la Réforme du XVIème siècle, les Belges furent nombreux à être gagnés par ce courant de pensée, au point de faire de Bruxelles, pendant dix ans, une « République Calviniste Indépendante ». Nombreuses sont les villes belges qui firent de même et la Belgique a donc connu une époque, brève mais intense, où la religion majoritaire était le Protestantisme. Ces temps sont révolus et les Protestants sont aujourd’hui environ 100.000 en Belgique. Cela ne nous empêche pas d’être bien présents, avec une dynamique interne forte et une volonté de jouer notre rôle dans la société d’aujourd’hui, en Belgique, à Bruxelles et particulièrement à Uccle.
Le Protestantisme n’a en effet rien de monacal. Si nous ne négligeons ni la méditation ni la réflexion, nous croyons que notre foi nous conduit à nous impliquer dans le tissu social où nous sommes présents. Cette action est cependant toujours fondée et animée par notre foi. A vous, à travers cette petite brochure, de découvrir notre identité spirituelle et nos activités.
Mais ce que nous souhaitons avant tout, c’est que vous vous sentiez libres de venir nous rencontrer !
« Il y a un temps pour toute chose sous les cieux » (Ecc 3), écrivait l’Ecclésiaste pour constater l’enchaînement des faits dans la vie des humains. Ainsi, un temps pour naître, un temps pour grandir et pour mourir ; un temps pour pleurer et un temps pour se réjouir ; un temps pour arriver, un temps pour apprendre à se connaître, pour tisser des liens fraternels, pour rire ensemble, pour pleurer ensemble aussi ; un temps pour œuvrer ensemble à l’avancement du règne de Dieu, … et un temps pour partir vers d’autres horizons et répondre ainsi à un appel d’un autre genre de ministère au service du même Seigneur.
Nous venons de passer neuf années ensemble et en y pensant, je ne peux évoquer cette tranche de vie partagée sans émotions. C’est enfoncer des portes ouvertes que de faire mention de ces rencontres enrichissantes, et de ces autres moments difficiles aussi. Impossible de résumer toute cette expérience de vie en quelques mots. En guise d’au revoir, je ne résiste pas à partager cette histoire, -- peut-être vous l’ai-je déjà racontée – et surtout les leçons qu’on peut en tirer pour la vie.
Un vieux professeur fut un jour engagé pour donner une formation sur « la planification efficace de son temps ». Ce cours était adressé à des dirigeants de grosses entreprises et le vieux prof n'avait que peu de temps pour faire passer son message. Il regarda un à un les membres de ce groupe d'élite puis leur dit : « Nous allons réaliser une expérience ».
Il posa sur la table un grand pot de verre de quatre litres. Il sortit une douzaine de cailloux gros comme des balles de tennis et les déposa délicatement un à un dans le pot. Lorsque ce pot fut rempli jusqu'au bord, il leva lentement les yeux vers son auditoire et demanda : « Est-ce que le pot est plein ? ». Tous répondirent: « Oui !». II attendit avant d'ajouter: vraiment ? ».
Alors, il sortit un récipient rempli de graviers qu'il versa sur les gros cailloux. Ils s'infiltrèrent en glissant jusqu'au fond du pot. Le vieux prof regarda à nouveau son auditoire. « Est-ce que le pot est plein ? ». Cette fois les brillants élèves répondirent : « Probablement pas !». « Bien ! », répondit le prof. Il sortit cette fois un pichet de sable qu'il versa délicatement dans le pot. Le sable alla remplir les espaces entre les gros et les petits cailloux. Une nouvelle fois il interrogea : « Est-ce que le pot est plein ? ». « Non ! », répondit l'auditoire. « Bien ! », repris le prof. Il prit un récipient d'eau et remplit le pot jusqu'à ras bord.
Il leva alors les yeux vers le groupe et demanda : « Quelle grande vérité démontre cette expérience ? ». Pas fou, le plus audacieux des élèves, songeant au sujet du séminaire de formation, répondit : « Cela démontre que, même lorsque notre agenda est rempli, si on le veut vraiment, on peut toujours y ajouter plus de rendez-vous ». « Non! », répondit le vieux prof. « La grande vérité démontrée dans cette expérience est la suivante : si on ne met pas les gros cailloux en premier dans le pot, on ne pourra jamais les faire entrer tous par la suite ». Il y eut un grand silence et le prof leur dit alors : « Quels sont les gros cailloux dans votre vie ? Votre santé ? Votre famille ? Vos loisirs ? Votre formation ? La défense d'une cause juste ? Ou autre chose ? Votre vie en Dieu et avec Lui ?
Ce qu'il faut retenir, c'est l'importance de mettre ses gros cailloux en premier dans sa vie, sinon on risque de ne pas réussir ... sa vie. Si on donne la priorité aux choses secondaires, aux peccadilles (le gravier, le sable), on remplira sa vie de choses accessoires et on n'aura plus assez de place pour l'essentiel. Alors n'oubliez pas de vous poser à vous-même la question: « Quels sont les gros cailloux dans ma vie ? ». Ensuite, mettez-les en premier dans votre pot. » D'un geste amical de la main, le vieux professeur salua son auditoire et, lentement, quitta la salle où régnait un grand silence.
Au moment où je vous quitte pour un ministère d’un autre genre, m’inspirant de cette histoire, je vous exhorte à vous demander pour vous-mêmes et pour la communauté que vous formez avec les autres : Quels sont mes (nos) gros cailloux à mettre en priorité ? Voici une petite liste que chacun pourra compléter à sa guise : la communion avec Dieu, Père, Fils et Saint Esprit ; le désir et la volonté de sanctifier le Seigneur, de travailler à l’avènement de son règne dans le monde, dans l’Église, dans ma propre vie ; l’amour de Dieu et de mon prochain ? …
Quel que soit notre ordre, il me semble que notre bonne volonté à elle seule ne suffit pas. En effet, l’auteur inspiré de l’épître aux Romains écrivait : « Je ne comprends rien à ce que je fais : ce que je veux, je ne le fais pas, mais ce que je hais, je le fais … le bien que je veux, je ne le fais pas et le mal que je ne veux pas je le fais. … Malheureux homme que je suis ! Qui me délivrera … ? » (Ro 7, vv15,19,24). « Ceux qui sont fils de Dieu sont conduits par l’Esprit de Dieu » (Ro 8, v14).
Il me semble que c’est l’Esprit Saint qui nous rend capables de vivre la vie de Dieu. Puisqu’il en est ainsi, Marchez selon l’Esprit ! C’est la voie qui nous conduira en toutes circonstances à glorifier le Seigneur Dieu.
Je vous recommande à la grâce de Dieu ; à Lui seul soit la gloire.
Luc Lukusa, Pasteur
« Si donc, méchants comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent ». (Luc 11, v13)
Tout lecteur assidu et attentif de l’Écriture se rend bien compte qu’en dépit de sa discrétion, le Saint-Esprit est indispensable à la vie chrétienne et à l’Église dans sa mission. L’étude des épîtres aux Romains et aux Galates, tout en soulignant la gratuité du salut, ne cesse de montrer le côté exigeant de la foi chrétienne, de la loi de Christ. La bonne nouvelle, c’est que cette vie-là n’est possible qu’avec l’aide de l’Esprit Saint. Les évangiles nous enseignent que le Saint-Esprit était intimement lié à la vie du Christ. Le disciple qui n’est pas plus grand que son maître n’en peut faire l’économie.
Cette année au mois de juin, l’Église célèbre la fête de la Pentecôte, la fête du don de l’Esprit Saint. C’est lui qui guide l’Église et le chrétien à travers les siècles. Par son ministère, il actualise l’œuvre du Christ. Vivre l’expérience de l’Esprit Saint (je ne dis pas connaître toute la doctrine sur lui) est essentiel pour glorifier le Seigneur et être son témoin aujourd’hui. Le verset en exergue nous donne l’assurance de l’exaucement d’une telle demande. Voici deux vieilles prières dont la demande demeure d’actualité. Je les livre à votre méditation et prière.
« Viens, Esprit Créateur, visite l'âme de tes fidèles, emplis de la grâce d'En-Haut les cœurs que tu as créés. Toi qu'on nomme le Conseiller, don du Dieu Très-Haut, source vive, feu, charité, invisible consécration.
Tu es l'Esprit aux sept dons, le doigt de la main du Père, L'Esprit de vérité promis par le Père, c'est toi qui inspires nos paroles. Allume en nous ta lumière, emplis d'amour nos cœurs, affermis toujours de ta force la faiblesse de notre corps.
Repousse l'ennemi loin de nous, donne-nous ta paix sans retard, pour que, sous ta conduite et ton conseil, nous évitions tout mal et toute erreur. Fais-nous connaître le Père, révèle-nous le Fils, et toi, leur commun Esprit, fais-nous toujours croire en toi.
Gloire soit à Dieu le Père, au Fils ressuscité des morts, à l'Esprit Saint Consolateur, maintenant et dans tous les siècles. Amen ».
(Cette prière est attribuée à Raban Maur, moine théologien qui a vécu entre 780-856.)
« Viens, Esprit Saint, en nos cœurs et envoie du haut du ciel un rayon de ta lumière. Viens en nous, père des pauvres, viens, dispensateur des dons, viens, lumière de nos cœurs. Consolateur souverain, hôte très doux de nos âmes, adoucissante fraîcheur. Viens dans le labeur, le repos ; dans la fièvre, la fraîcheur; dans les pleurs, le réconfort.
Ô lumière bienheureuse, viens remplir jusqu'à l'intime le cœur de tous les fidèles. Sans ta puissance divine, il n'est rien en aucun homme, rien qui ne soit perverti. Lave ce qui est souillé, baigne ce qui est aride, guéris ce qui est blessé. Assouplis ce qui est raide, réchauffe ce qui est froid, rends droit ce qui est faussé.
À tous ceux qui ont la foi et qui en toi se confient donne tes sept dons sacrés. Donne mérite et vertu, donne le salut final, donne la joie éternelle. Amen »
(Prière attribuée à l'archevêque de Canterbury Etienne LANGTON, mort en 1228)
Bonne fête de Pentecôte !
Luc Lukusa, Pasteur